LA NIñA VA BIENTôT FAIRE SON RETOUR, CONFIRME L’AGENCE OCéANOGRAPHIQUE AMéRICAINE

Dans leur dernier bulletin de prévision, les océanographes américains de la Noaa confirment que le phénomène climatique la Niña, qui rafraîchit le climat mondial, devrait bien faire son retour en 2024. Son frère, El Niño, qui le réchauffe, était lui apparu en milieu d’année 2023.

C’était dans l’air du temps, c’est désormais (presque) officiel. La Noaa, l’agence océanographique américaine, indique que la Niña, ce phénomène climatique qui refroidit les eaux du pacifique équatorial et modifie une grande partie du climat mondial, va bien faire son retour dans le courant de l’année, en remplacement d’ El Niño , apparu en fin de printemps 2023.

Dans son dernier bulletin de prévision, la Noaa indique en effet qu’il y a près de 90 % de chance que la Niña réapparaisse à l’automne, alors que les chances de voir ressurgir des conditions chaudes propres à El Niño  sont elles quasiment nulles.

L’agence océanographique australienne est plus prudente dans ses formulations mais elle envisage également que les conditions caractéristiques de la Niña apparaissent à l’automne.

La Niña rafraîchit le Pacifique équatorial et bouleverse nombre de climats locaux

Quelles conséquences ce retour de la Niña aura-t-il, quand il se sera effectivement matérialisé ? D’abord, la température de l’air du Pacifique équatorial sera plus basse qu’à l’accoutumée, l’eau plus fraîche, caractéristique du phénomène la Niña, refroidissant l’atmosphère dans la même proportion.

Ce changement, qui intervient dans une zone très vaste, aura mécaniquement un impact sur la moyenne mondiale. « Mais la Niña est un phénomène traditionnellement moins marqué qu’El Niño, donc le rafraîchissement qui pourrait survenir sera un peu plus faible » que le réchauffement constaté avec El Niño, tempérait en février Pierre Bonnin, climatologue à Météo France. Surtout, dans un contexte de réchauffement climatique, cette baisse de températures sera peu perceptible, car contrée par l’effet de serre lié aux émissions des activités humaines.

Par ailleurs, comme le fait son frère El Niño, La Niña aura un impact sur de nombreux climats locaux. « En conditions La Niña des conditions plus humides que la normale sont relevées en Australie, en Asie du Sud ou dans le nord de l’Amérique du Sud », explique Pierre Bonnin. À l’inverse, poursuit le site de Météo France, « elle favorise des conditions plus sèches au Moyen-Orient et dans le sud des États-Unis ».

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